Le service des alumni de l’Université de Strasbourg vient de fêter ses cinq ans. Il a été conçu pour permettre la naissance d’un réseau des diplômé.e.s de notre université. Si des écoles, des instituts et certaines facultés ont déjà, et parfois de longue date, des associations d’anciens, souvent très dynamiques, il nous fallait créer un outil au service de cette université née en 2009 de la fusion des trois universités fondatrices. Une identité à faire vivre donc. Le service qui fête ses cinq ans a d’ores et déjà parfaitement rempli sa mission. De plus en plus d’anciens s’inscrivent dans le réseau. Quelle est notre idée ? Un.e étudiant.e de première année n’est pas un.e futur.e « ancien » ; il ou elle est, au sens premier du terme, alumnus, alumna. Un élève, un apprenant. Le réseau se construit. Déjà plus de 15 000 dans le monde entier sont membres de ce réseau. Une famille nombreuse qui s’agrandit de jour en jour et qui s’en réjouit. Ce sentiment d’appartenance ne peut naître que si l’université que l’on a fréquentée a permis une expérience positive et heureuse. Le témoignage que les ancien.ne.s donnent est à ce titre un stimulant pour les plus jeunes. Cinq ans c’est peu ; et déjà beaucoup a été fait. À nous de faire en sorte que notre université continue d’être portée par celles et ceux qu’elle a formés. Notre meilleure publicité n'est-elle pas nos « anciens », ou plutôt, nos alumni ?
Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg
Comment s’habille l’homme depuis la Préhistoire ? Quels principes ont guidé la construction de la Neustadt ? Comment travaille un journaliste scientifique ? Pourquoi dit-on que la chimie est partout autour de nous ? Voici quelques-unes des questions que nous nous posons, petits et grands enfants de 5 à 99 ans. Et qui trouveront réponse (parmi d’autres !) à la Fête de la science, les 14 et 15 octobre prochains.
Cette année encore, le Jardin des sciences, coordinateur de la Fête de la science dans le département du Bas-Rhin, a concocté un programme alléchant, qui réjouira autant les amateurs de sismologie et de musicologie que les férus d’architecture et d’informatique. À Strasbourg et ses environs, l’université est le partenaire incontournable de cette grande manifestation festive annuelle.
Après une journée consacrée aux scolaires, vendredi 13 octobre, le Village des sciences au Palais universitaire ouvre grand ses portes au public (entrée libre). Un voyage au cœur des plantes, une visite ludique de la Neustadt et de ses bâtiments emblématiques, une expérimentation du vivre-ensemble ou encore une plongée dans le quotidien d’un journaliste scientifique vous y attendent. Sans oublier un atelier de mathématiques sur tablettes d’argile, des fouilles archéologiques interactives (dimanche 15 uniquement), une immersion dans le cerveau, un atelier d’informatique déconnecté, un cheminement aux côtés du robot collaboratif Yumi et une observation du nanomonde. Repartez encore avec un scan de votre voix ou un souvenir inoubliable des étoiles proches et des galaxies les plus lointaines. Enfin, tentez de résoudre les énigmes semées le long du parcours mathématiques (samedi 14, à 14 h).
D’autres lieux s’ouvrent au public : le musée des moulages Adolf-Michaelis (histoire du lieu et des mythes antiques), le Planétarium (ateliers de reconnaissance des météorites et séances exceptionnelles, dimanche 15, sur réservation), l’Illiade à Illkirch-Graffenstaden (l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire propose de comprendre comment les gênes conditionnent notre apparence), le Shadok où expose l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (évolution de l’histoire du calcul), la médiathèque André-Malraux et de nombreux autres dans le département.
Maria Siemushyna : la révélation de la vulgarisation
« Je participe à la Fête de la science pour la deuxième année. En 2016, avec des collègues de mon laboratoire, le Dyname (Dynamiques européennes), nous avons conçu un jeu immersif sur les migrations, qui a remporté un franc succès. "Tous migrants ? ", notre jeu de plateau façon jeu de piste, leur proposait de se mettre « dans la peau d’un migrant », ce qui a suscité l’intérêt. Plus terre-à-terre : la grande roue que nous avons conçue se voyait de loin dans le Palais universitaire, ce qui a aussi participé à attirer du monde. Il faut penser à ce genre de chose ! Je me suis beaucoup investie dans la préparation de cette animation, le sujet étant directement lié à mes recherches de thèse (l’apprentissage des langues par les migrants). Cette année, j’ai surtout donné un coup de main "technique" à mes collègues, en bricolant pour concevoir notre nouveau jeu, autour des aspects sociologiques et architecturaux de la Neustadt, cette fois-ci.
C’est ma participation au concours Ma thèse en 180 secondes, en 2016, qui m’a donné le goût de la vulgarisation. Dès mon inscription en thèse, l’année précédente, j’avais décidé de ne pas me concentrer uniquement sur mes recherches, pour garder mon horizon ouvert. De fil en aiguille, j’ai ensuite organisé un café scientifique junior, avec le Jardin des sciences, sur la thématique de l’histoire des langues.
De ces expériences, je retire l’apport de regards extérieurs sur ma thèse, la capacité d’adapter mon discours à des publics différents – très important quand on est dans un laboratoire pluridisciplinaire ! – pour capter l’intérêt, des connaissances nouvelles dans des domaines périphériques au mien, le travail collaboratif… Des compétences transversales, que je remettrai très certainement à profit dans mes futures expériences professionnelles, quelles qu’elles soient !
De la Fête de la science, je retiens encore l’importance de proposer plusieurs moyens de médiation, adaptés à l’âge et aux envies du public : parcours immersif accompagné par les chercheurs, mais aussi panneaux informatifs, expo-photo, pour une découverte plus libre. »
Maria Siemushyna en compagnie de quatre des six collègues de son laboratoire participant à la Fête de la science en 2016.
Le deuxième épisode de notre série « Portraits d'objets » met en lumière le sismomètre Mintrop, issu de la collection de sismologie de l'École et observatoire des sciences de la Terre (Eost). Comme tous les objets présentés dans ce « feuilleton », l'appareil est exposé au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS) dans le cadre de l'événement « Laboratoire d'Europe : Strasbourg 1880-1930 ».
Ce sismomètre de terrain, un des tout premiers du genre, a été mis au point par le géophysicien allemand Ludger Mintrop (1880-1956). Détenteur d’une double formation de géologue et d’ingénieur des mines, il enseigne les mathématiques puis devient l’élève d’Emil Wiechert à l’Institut de géophysique de Göttingen, où il apprend les bases de la sismologie et de la mise au point d’appareils de précision. Il entreprend ses premières recherches sur les signaux sismiques émis par la chute d’un boulet en fer de 4 tonnes qu’un dispositif de son invention fait chuter d’une hauteur de 14 m. Tout en développant de nouveaux sismomètres portatifs, il poursuit ses travaux sur les ondes sismiques provoquées artificiellement - notamment par les détonations. Cela le conduit à s’éloigner du monde universitaire pour se tourner vers ce qu’on appelle la sismologie appliquée. Durant la Première Guerre mondiale, ses appareils de terrain sont ainsi utilisés pour localiser les positions de l’artillerie ennemie.
Mintrop profite de cette période pour déposer une série de brevets relatifs aux instruments qu’il a mis au point et c’est désormais en véritable homme d’affaires qu’il agit en créant en 1921 Seismos GmbH, société pionnière de prospection géologique utilisant les méthodes sismiques. Active à travers le monde entier durant les années 1920, la compagnie utilise les appareils développés par Mintrop au service des sociétés pétrolières ou pour la détection des mines de sel.
Les travaux de Mintrop participent à la construction d’une nouvelle discipline, dotée de ses propres objectifs et méthodes : la prospection sismique. Les recherches sur les ondes artificielles ne sont désormais plus simplement pratiquées de façon secondaire, pour faire la preuve de questionnements portant sur les séismes en général ; elles sont employées à des fins prospectives, afin de mieux connaître les couches intérieures de la Terre, à l’aide d’instruments portatifs développés spécialement pour cet usage et ayant fait l’objet de brevets déposés.
Delphine Issenmann
À l'occasion des 30 ans du programme d'échanges interuniversitaires Erasmus+, l'université et plusieurs de ses partenaires ont concocté un ensemble d’événements festifs. Les campus vont vivre au rythme de l'international, du 12 au 19 octobre, lors des International Celebration Days !
Au programme des festivités : des projections de films, des rencontres internationales, des menus exotiques, des visites des institutions européennes, une Nuit des étudiants du monde exceptionnelle ainsi qu’une promenade musicale au cœur du campus, sans oublier les incontournables Journées de la mobilité internationale, jeudi 12 et vendredi 13 octobre. Les étudiants y trouveront toutes les clés afin de préparer leur projet de mobilité.
Cette manifestation est organisée en coopération avec l'Eurométropole de Strasbourg, le Crous de Strasbourg et Campus France.
Fort de ses 15 000 membres et de l’implication de ses bénévoles, le réseau Alumni a fêté lundi 2 octobre ses 5 ans. Une soirée réussie, à l’image de l’évolution du réseau, dont les jalons ont été rappelés, et les maîtres d’œuvre remerciés.
Le lancement de la résidence d'écriture Petrol* s'est déroulé jeudi 5 octobre, au Patio, en présence des représentants des quatre universités du Grand Est impliquées dans le projet et, bien sûr, des quatre auteurs du collectif éponyme.
Lancelot Hamelin à l'Université de Lorraine, Sylvain Levey à l'Université de Haute-Alsace (UHA), Philippe Malone à l'Université de Reims Champagne-Ardenne et Michel Simonot à l'Université de Strasbourg. Avant de prendre leurs quartiers dans « leurs » universités respectives, le temps d'une résidence déployée sur l'année universitaire, les quatre auteurs du collectif Petrol étaient réunis à Strasbourg, jeudi 5 octobre.
La soirée de lancement, ponctuée de lectures de leurs textes par les auteurs, a été l'occasion pour les quatre universités du Grand Est de sceller leur première collaboration, symbolique d'une ambition culturelle conjointe pour la nouvelle grande région. En écho aux quatre notions clés du projet – Collectif, Résidence, Écriture, Territoire – Michel Deneken, président de l'Université de Strasbourg, a souligné « l'appartenance commune à une même terre » tandis que Marie Olivier, vice-présidente de l'Université de Reims Champagne-Ardenne, louait « le travail collectif, essence du fonctionnement de l'université ».
La soirée, placée sous le signe des synergies d'énergies et de mots, s'est conclue par un buffet original : la designeuse culinaire Sonia Verguet avait été invitée par le Service universitaire de l'action culturelle (Suac) à décliner le thème de la soirée de façon comestible. Houmous à l'encre de seiche, gâteau au citron à lire et autres blocs-notes à croquer ont ravi les yeux et étonné les papilles.
Prochaine étape : l'atelier de parole, d'écriture et de création narrative proposé par Michel Simonot aux étudiants, enseignants et personnels administratifs de l'Université de Strasbourg, du 6 au 16 novembre prochain.
* Bénéficie du soutien de l’Initiative d’excellence, dans le cadre des Investissements d’avenir
Cette nouvelle formation, unique en France, vient d’être ouverte par l’université. Portée par l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip), elle compte quatorze inscrits pour cette première promotion. Elle s’inscrit dans la stratégie de l’établissement qui vise à accompagner, reconnaître et valoriser l’engagement pédagogique de ses enseignants.
Vendredi 29 septembre 2017 se déroulait la journée de rentrée du diplôme d’université Pédagogie de l’enseignement supérieur. Cette nouvelle formation proposée par l’Université de Strasbourg, portée par l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) a fait le plein, avec quatorze inscrits pour sa première année, tous enseignants à l’Université de Strasbourg (huit en faculté, quatre en école, deux en IUT).
Son objectif est d’aider les enseignants-chercheurs à identifier leurs besoins de développement pédagogique, à trouver les ressources pour assurer ce développement, et à se donner les moyens d’appliquer ces changements dans leurs pratiques pédagogiques quotidiennes.
La formation se construit autour d’un cheminement d’une année (éventuellement deux) organisée autour d’une cinquantaine d’heures d’ateliers de formation et de séminaires, auxquelles s’ajoutent au moins cent heures pour le projet pédagogique personnel. Ce projet est l’élément différenciant du DU, qui fait de lui une formation unique en France. Il permet d’élaborer et de mettre en œuvre un projet de transformation ou d’innovation pédagogique, en bénéficiant de l’accompagnement d’un conseiller pédagogique. La clé de la formation est aussi l’engagement dans la démarche SOTL (Scholarship of Teaching and Learning) qui encourage la pratique réflexive des enseignants et même une approche scientifique de sa pédagogie.
Une journée « Les pôles et vous » a réuni, jeudi 5 octobre, près de 300 représentants des pôles de compétitivité, des chercheurs et des entreprises du Grand Est. Objectif : mieux se connaître et faire ainsi naître de nouvelles collaborations.
Les pôles de compétitivité mobilisent les facteurs-clés de la compétitivité en soutenant l'innovation au travers de projets collaboratifs de recherche et développement. Six d'entre eux (Alsace Biovalley, Fibres-Energivie, Hydreos, Industries et agro-ressources, Materalia et le Véhicule du futur) étaient présents jeudi 5 octobre, au Palais universitaire, aux côtés de chercheurs, ainsi que d'entreprises du Grand Est. « Cet échange de savoirs et de compétences accroît la compétitivité des entreprises de notre territoire », note Michel de Mathelin vice-président Valorisation et relations avec le monde socio-économique de l'Université de Strasbourg.
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